i see the smoke (michaela) (explicit words)

adjan &
michaela

even the ones who laugh are sometimes caught without an answer: these creatures who introduce themselves but we swear we have met them somewhere before.

il est trois ou quatre heure du mat, et adjan semble ne pas pouvoir fermer les yeux. il se remue, trémousse son petit cul contre son matelas à la recherche d'un exaltant désir, mais en vain, il a l'esprit trop occupé pour pouvoir bander. il souffle lourdement en s'asseyant au bord de son lit.
là, il a besoin de parler, il risque de craquer. il a la conscience trop crade, faut qu'il la vide. il ne peut le faire qu'en présence de son grand frère. adjan allume la lampe de chevet et bondit de son lit. il ramasse son jogging qui traîne par terre et l'enfile en se tenant au mur. le petit brun prend un sweat au hasard, et fourre ses pieds dans ses converses.
il quitte son appartement, une clope déjà à la bouche.
il ne met que quelques minutes à arriver à l'immeuble où hiberne son frère. adjan ne prend pas l'ascenseur, il monte les escaliers, c'est plus rapide, c'est un homme, un vrai.
deuxième étage, le cadet des milosevic toque à la porte, appuie sur le bouton de la sonnette. toque à la porte, appuie sur le bouton de la sonnette. toque à la porte, appuie sur le bouton de la sonnette.
la porte s'ouvre, il a un grand sourire espiègle sur les lèvres, il a l'air d'un con.

elle a le sang remplit d'alcool michaela, les yeux qui se ferment tout seul, la bouteille qui ne tient qu'à un fil entre ses doigts qui semblent ne plus rien vouloir serrer. le sol lui parait presque confortable, la chaleur a envahit son corps et le carrelage semble le seul remède pour faire redescendre la température. elle a le sang sur ses mains, le sang qu'elle s'est étalée sur le visage en voulant essuyer une larme qui perlait sous son œil. elle ne pleure pas d'habitude michaela, ce n'est pas son genre de verser une larme pour si peu, pour une douleur qui disparaîtra demain, ou bien la semaine prochaine. l'arcade éclatée, la douleur qui la prend aux tripes, elle a envie de hurler, de hurler ô combien elle a mal, de taper adnan et ses envies incontrôlables de lever la main sur elle. un coup de plus. un coup de trop.
et voilà qu'on vient la déranger, alors que la nuit est tombée, que les gens normaux doivent dormir. peut être le voisin qui a entendu du bruit ? elle n'en sait rien, alors elle essuie le sol, titubant pour arriver sur le lieu du crime. trop rouge, trop sale, trop violent. ça a séché et ça ne part pas, c'est immonde, ça donne la gerbe, et ces coups sur la porte, cette sonnette qui ne cesse de brailler. "bordel, j'arrive !" crie-t-elle, tandis qu'elle se traîne péniblement vers la porte, ouvrant sans même regarder qui peut bien venir la faire chier à une heure aussi tardive. débarrasser d'un, l'autre arrive. adjan. "qu'est ce que tu fou..." elle hoquette, une remontée d'alcool. "... là ?" elle lui tourne le dos, s'il veut entrer, qu'il le fasse, et en silence, ça serait mieux.

adjan ne s'attendait pas à voir la pute de son frère ici, et à cette heure-ci. depuis quand pouvait-elle dormir chez lui ? il arque ses deux sourcils en la voyant apparaître derrière la porte. "qu'est-ce que tu fous là ?" lui crache-t-elle à la gueule sans même lui adresser un regard. toi, qu'est-ce que tu fous là ? rétorque alors adjan en entrant dans l'appart. vas réveiller adnan son regard est rapidement envoûté par une flaque de sang sur le carrelage blanc. la première chose à laquelle il se mit à penser c'était comment se débarrasser du corps de michaela. ouais, parce qu'en une seconde adjan avait songé que la pute avait surpris son grand frère en train de tabasser un mec et qu'elle était devenue témoin d'une action du styx. mais il cesse rapidement de se faire des films en voyant le visage ensanglanté de la grande blonde. merde il est où mon frère ? gueule-t-il spontanément avant de voir une bouteille de vodka complètement vide au sol. le yougoslave sourit, du coin de ses lèvres. il croise ses bras, s'appuie au mur et fixe michaela qui titube comme une conne.

c'est l'hôpital qui se fou de la charité. qu'est ce qu'elle fait là ? elle vit partiellement ici michaela, depuis que adnan accepte un peu plus qu'elle s'introduise dans sa vie. mais ça, il n'a pas du le préciser à ce con qui doit se poser mille questions. des questions auxquelles elle n'a pas envie de répondre, parce que ça ne le regarde pas, tout simplement. "il est parti." elle lève les yeux au ciel, elle n'est pas son esclave, pas la sienne, ni celle de personne d'ailleurs. "et parle sur un autre ton bordel, tu me casses les oreilles." si ce n'était que les oreilles... elle soupire et lève les bras en l'air pour s'étendre, son t-shirt remontant lentement sur son ventre. pas d'exhibition, surtout pas devant lui. le sang qu'il remarque par terre, et pour sur qu'il se fait des films, ce con. "il est parti faire un tour, t'es sourd ou bien ?" elle lui jette le torchon qu'elle tenait dans sa main, elle en a marre de devoir nettoyer ses frasques à chaque coup porté sur elle. "oh puis tant que t'es là, nettoie." après tout c'est son frère, alors autant qu'il se rende utile. parce que le mal de tête qu'elle se tape, et lui devant elle à cette heure-ci, la soirée est véritablement pourrie, il faut se le dire. elle manque un temps de se casser la gueule, de s'étaler de tout son long, et par chance, elle ne porte pas de talons ce soir, alors elle arrive à se retenir, à garder l'équilibre. elle s'assoit sur l'accoudoir du canapé michaela, les yeux rivés sur adjan, encore surprise de le voir ici. "bon, je... réitère." elle le fixe, attendant sa réponse. "qu'est ce que tu fou là, bordel ?" ce n'était pas la personne qu'elle s'attendait le plus à voir et qui plus est, il n'avait rien à faire ici.

adjan est amusé. cette petite conne égaie son esprit. elle ose lui manquer de respect alors qu'elle est si frêle. adjan a juste a poser ses mains sur sa taille pour la casser à en deux, et pourtant, elle ne s'arrête pas là. elle répond vaguement à ces questions et se permet de lui jeter ce vieux chiffon ensanglanté qu'elle tenait dans les mains en lui demandant de nettoyer le sang au sol. c'est évident, adjan est un sale type et s'il y a bien trois choses qu'il déteste, c'est les l'ordre, qu'on lui manque de respect et les nanas bourrées. il s'avance vers elle, et ne cesse de sourire. quand il est suffisamment proche d'elle, il prend délicatement sa main et pose le chiffon dessus. nettoie cette merde avant qu'il arrive.. adjan recule en ne la quittant pas du regard. et à l'avenir, évite de poser ce genre de question, ce qui est à mon frère, est à moi. par conséquent, j'suis un peu comme chez moi ici. il ricane et s'éloigne dans la cuisine.
adjan ouvre le frigo et sort un citron qu'il coupe en deux morceaux, il prend une casserole, la remplie d'eau et la pose sur le gaz avant de faire bouillir le fruit. c'est adnan qui lui avait préparé ça lors de sa première cuite. adjan sort une clope de sa poche et s'appuie sur le rebord de la fenêtre. il pense à ce qu'il vient de dire à michaela. si ce qui appartient à son frère lui appartient également, il serait en droit de demander une pipe à la l'extravagante pute d'à côté. adjan ferme les yeux et imagine la chaleur de sa bouche, la souplesse de ses lèvres et l'habileté de sa langue fourchue. il parvient finalement à bander.
il jette son mégot par la fenêtre et ses fantasmes pervers avec. il verse le jus de citron dans un verre et l'apporte à michaela. bois. dit-il d'un ton des plus calmes et posés.

adjan est délicat avec elle, il est bien différent de adnan, sauf qu'il reste son frère, et ça reste un problème. qu'elle ne le veuille ou non, elle n'a pas le choix, elle doit nettoyé cette vilaine tâche, comme à chaque coup qu'elle reçoit, comme à chaque fois que le sang coule. alors elle attrape le chiffon et essuie le sol, en y mettant un peu plus du sien même si le cœur n'y est pas vraiment. elle est pitoyable, tout simplement. "si tu crois que les choses sont si faciles..." elle soupire michaela, rien ne lui appartient ici, même s'il est le frère d'adnan, il n'en reste pas moins qu'il ne vit pas ici, qu'il n'a aucun droit sur ce qu'il s'y passe, contrairement à elle. parce qu'elle est peut être sa pute, elle est l'officielle, celle que tout le monde connait.
il part dans la cuisine et elle n'en peut plus, alors elle s'étale dans le canapé, le laissant faire ce qu'il a envie. l'odeur de clope qui lui monte aux narines l'attire, et elle s'en allume une, ça la fatiguera peut être, qui sait ? elle aspire cette fumée qui lui traverse les poumons, parfume délicatement sa bouche et lui procure un sentiment de bonheur, de plénitude, de sécurité qu'elle désirait tant ressentir ce soir. cette nuit. et il revient, avec un verre dans la main. michaela écarquille les yeux, parce qu'elle ne comprend pas ce qu'il lui veut avec son verre. peut être veut-il l'empoisonner ? avec cette famille de dingue, on est jamais sur de rien. elle attrape le verre dans sa main frêle, fronce les sourcils et reste plantée devant lui. tout semble suspect lorsque ça vient de lui. alors elle plonge un doigt dedans le breuvage, doigt qu'elle porte aux lèvres d'adjan. elle le fait pénétrer délicatement dans sa bouche et affiche un sourire coquin. "juste pour vérifier que je ne crains rien." lui lance-t-elle en reprenant son doigt et le léchant par la suite. puis, après s'être aperçu qu'il ne lui arrivait rien, elle bu d'une traite, même si le goût n'était pas des plus délicieux, il fallait l'avouer.

michaela, vautrée dans le canapé, prend le verre d'adjan avec une inquiétude facilement lisible. son visage parle à adjan, il peut lire ses expressions, il sait déjà que lorsqu'elle fronce ses sourcils de cette manière, c'est qu'elle n'est pas en confiance. son beau-frère s'assied alors au bord du canapé, en tâchant de ne pas écraser ses longues jambes de mannequins playboy.
c'est dingue, parce qu'adjan n'arrive pas à la quitter du regard. ses yeux sont comme attachés aux siens. elle plonge son doigt dans le verre qu'il vient de lui apporter et approche sa main du visage du garçon. elle glisse son index entre les lèvres charnues du yougo. celui-ci est assis, il n'émet aucun mouvement, aucune réticence, alors qu'au fond de lui, c'est le néant. c'est un affreux mélange entre plusieurs émotions qu'il ne sait discerner, des émotions qui ne peuvent partager un même corps ; la sensation de recevoir non pas un doigt dans la bouche, mais une flèche dans le coeur. et bon sang, ce que ça fait mal de se sentir bien. c'est donc ça, la mort ?
adjan tourne sa tête pour couper l'union entre leurs deux chaires et sans même qu'il en est conscience, au coin de ses lèvres, s'est caché le sourire, celui qu'il étouffe en lui depuis des années - un véritable sourire.
michaela, n'en a pas fini là. elle lèche son doigt pour goûter les lèvres du frère de son amant, et justifie son geste en prétendant qu'elle doutait de la confiance qu'elle pouvait avoir en lui. adjan ne la regarde plus, le regard dispersé, il hoche sa tête de gauche à droite en l'écoutant parler. elle le fait rire, non pas aux éclats, mais cette fille l'amuse. tu me prends vraiment pour un assassin ? susurre-t-il d'une voix à peine audible, en la regardant à nouveau d'une mine amusée. adjan protège ses mensonges derrière ce sourire. il prend son pied en parlant de sa véritable identité aux gens et d'en rire faussement pour la dissimuler encore plus. ouais, il la prend complètement pour la conne qu'elle est certainement, et il n'en a pas spécialement envie, mais il y a des choses avec laquelle il ne peut pas jouer, et la vérité est un joyau qu'il doit conserver à l'abris de tout regard.


c'est mon frère qui t'a fait ça ? il glisse ses doigts le long de son visage, et c'est étrange de toucher sa peau engraissée par tout le maquillage qu'elle porte ainsi que ses larmes qui ont peut-être trop coulé ce soir. ce n'est pas déplaisant pour autant. il pose alors le bout de ses doigts sur la plaie qui occupe son front, il les promène dessus sans même imaginer un instant qu'il pouvait lui faire mal. ouais, il t'a donné un coup. il rit doucement en retirant ses mains de son visage de poupée mortifiée. il se mordille la lèvre inférieure en tâchant de ne plus l'observer trop longtemps.

le prendre pour un assassin, lui ? non, il est certainement moins dangereux que son frère, mais elle n'en reste pas moins méfiante, parce qu'elle ne sait pas qui il est, et ce qu'il pourrait dire ou ne pas dire à son frère. c'est peut être ça qui lui fait peur au fond, le fait de se retrouver avec un quasi inconnu, qui découvre sa vie, les coups qu'elle prend et la souffrance qu'elle endure. mais il s'en fiche certainement, il n'ira pas à la police pour dénoncer son frère, puisqu'elle a l'air d'aimer ça, il le sent. mais non, elle n'aime pas ça, elle n'aime pas cette souffrance qu'on peut lui infliger un peu plus chaque jour, un peu plus violent à chaque fois. mais ça l'excite, c'est plus fort qu'elle, elle se sent revivre michaela, et braver les interdits lui procurent une sensation de plaisir qu'elle a attendu depuis si longtemps. "pas le moins du monde." adjan est peut être dangereux, mais au point de tuer quelqu'un ? elle n'y croit pas une seconde. ses paroles sont de la provocation, michaela aime aguicher et le jeune homme devrait le savoir désormais.
si c'est son frère qui lui a fait ça ? elle secoue négativement la tête, elle n'avouera rien, rien devant lui, rien qui pourrait provoquer la colère d'adnan. des mots interdits, des choses qu'elle n'a pas le droit de dire, parce que la prochaine fois, ça ne sera pas seulement une arcade éclatée et le front ensanglanté, ce sera bien pire et elle s'y attend, elle accepte son châtiment. mais de toute façon, rien ne sert de parler, de dire la vérité parce qu'il connait son frère, il sait de quoi il est capable, et à moins d'être maladroite, elle n'aurait jamais pu se faire une chose pareille toute seule. et surtout, les larmes ne sortiraient pas aussi facilement que maintenant. adjan passe la main sur son visage, dans une délicate caresse, michaela ferme les yeux, surprise par tant de tendresse, celle qu'elle n'aurait pas attendu de sa part. "qu'est ce que ça peut te foutre de toute façon ?" c'est un faible adjan, face à son frère il n'est rien. elle se redresse michaela et avance son visage près de celui de l'homme, sa main se posant doucement sur sa cuisse. "as-tu peur adjan ?" peur de se dévoiler, de la regarder bien trop longtemps pour être attiré. il fuit son regard, elle l'a compris, et ça n'est pas anodin comme signe, sauf que sa fierté l'empêchera d'admettre qu'il se passe quelque chose de malsain dans son esprit.

Michaela s'applique habilement à chauffer son beau-frère. La main sur sa cuisse, le regard aguicheur, il n'est pas difficile de l'imaginer en train de se faire baiser. Elle est carrément bonne. Sa poitrine est d'enfer, et son cul est à tombé par terre. Mais l'imagination du petit Adjan se faufile vers une toute autre voie. « As-tu peur Adjan ? » Quatre mots. Quatre putain de mots qui s'écrasent sur chaque paroie de son maudit crâne d'une telle violence qu'il en frémit. La peur, il feint ne pas la connaître, et ce depuis toujours. C'est un bosniaque. Rien, ni personne n'est en capacité de l'effrayer – ou du moins, il s'en est toujours persuadé -. La vérité est toute autre. Adjan excelle dans l'art du mensonge, et c'est encore plus le cas quand il s'agit de se mentir à lui-même. Michaela a bel et bien raison, Adjan a peur, peur de la tuer, peur de l'embrasser. Adjan a peur de elle, de son frère et surtout de lui-même. Et s'il ne pouvait pas s'empêcher de prendre cette bouteille d'alcool et de lui éclater sur la gueule ? Et s'il n'était pas assez fort pour contrer cette envie de prendre sa tête et de la plaquer sur son entre-jambe ? Adjan secoue la tête. Il respire lentement, les yeux clos.

Il pose alors sa main sur celle de la trainée. Tu sais, ce n'est pas moi qui devrait avoir peur, crois moi. Il ouvre ses deux yeux et tourne la tête pour, non pas la regarder, mais la contempler. Ces lèvres ne mérite que d'être embrassées, d'être baisées avec toute la passion du monde. Il lui sourit doucement et serre sa main, il s'accroche à cette main comme s'il ne voulait plus jamais s'en séparer. Si mon frère te fait du mal, dis le moi. Il baisse ses yeux sur sa bouche, puis les lève à nouveau pour unir leur regard. Dis le moi, et je te protégerai. La tête du garçon se bascule légèrement sur le côté, et il l'approche de celle de sa belle pétasse. Alors que ses lèvres frôlent les siennes, Adjan agrippe sa lèvre inférieure de ses dents et tire dessus avec férocité. Au même moment, il capture les longs doigts de Michaela entre les siens pour les tordre. Et il continue, jusqu'à voir son visage se crisper de douleur, jusqu'à ce qu'il perçoit sa véritable beauté.

Il détache ses dents de ses lèvres, ses doigts des siens et se lève du canapé. Son visage se décompose, ses traits se durcissent, ses yeux sont envahis par la noirceur de son âme. C'est donc ça que tu aimes chez mon frère ? C'est comme ça qu'il t'excite, qu'il te fait jouir ? Il gueule en gesticulant ses bras en l'air, en levant la poitrine. Il veut montrer qui il est vraiment à cette pute, dans le simple but de l'éloigner de lui-même.

elle s'applique à l'allumer, à l'aguicher, comme elle sait si bien faire avec quiconque poserait les yeux sur elle. et adjan a fait cette erreur, il a osé la regarder alors qu'elle appartient totalement à son propre frère. elle peut lire dans ses yeux qu'il a peur, elle n'arrive pas à deviner de quoi exactement, mais ça viendra, elle en est certaine. lui tirer les vers du nez est bien plus facile qu'il n'y parait, il n'est qu'un faible adjan, tout comme michaela, qui s'évertue à rester près d'adnan alors qu'elle ferait mieux de le fuir, et rapidement qui plus est. il pense un peu trop, elle le sait, elle le sent, et il essaie tant bien que mal de paraitre naturel, mais ça ne marche pas, pas avec elle, parce qu'elle connait cette peur, cette appréhension et ce regard qui signifie bien trop de choses à son goût. "et pourtant, tu n'es qu'un faible, tu as peur adjan." des mots bien trop francs, de la provocation, il pourrait lui faire aussi mal que le fait son frère, mais son sourire en dit bien trop sur ce qu'il ressent, sa main qui serre de plus en plus fort la sienne, et le regard qu'il lui accorde, un regard qu'elle ne connait que trop bien.
"personne ne me fait du mal, c'est moi qui en fait." elle qui prend plaisir à humilier les autres, à leur faire du mal, à les faire souffrir et pleurer comme jamais ils n'auraient imaginé. la tête qui tourne, les yeux qui basculent de la bouteille aux yeux de l'invité nocturne. l'alcool qui s'atténue et qui lui laisse un goût amer. "je n'ai pas besoin de toi." elle n'a besoin de personne, adnan lui fait du mal et pourtant, elle aime ça, elle prend plaisir, elle jouis ainsi michaela, elle se sent revivre dans des bras dangereux du loup. les lèvres d'adjan qui agrippe les siennes sans qu'elle s'y attende, il joue au jeu interdit, il n'a pas le droit. il lui fait mal, et un frisson parcourt son corps à moitié vêtu, elle émet un petit gémissement, mais il continue et ferme les yeux, pour mieux supporter, mieux apprécier. la douleur sur ses doigts, sur sa lèvre, ça l'excite.
des regrets, elle le sent, elle le sait. il se lève bien trop précipitamment à son goût. la peur qui l'envahit, son cœur qui doit réclamer de sortir à cet instant, le palpitant qui cogne bien trop fort dans sa poitrine. elle le devine dans ses gestes bien trop brusques. "t'es bien loin de la vérité, t'es stupide de croire que la douleur m'excite." parce que ce n'est pas la douleur en elle même qui l'excite, plutôt l'adrénaline que cela provoque en elle, comme si elle avait des ailes, qu'elle pouvait voler. michaela se lève et réduit ainsi la distance qu'il avait instauré en s'éloignant. elle pose un doigt sur ses lèvres, son autre main occupée à descendre lentement le long de son torse. "alors quoi ? tu penses pouvoir prendre soin de moi adjan ? sans une once de violence ? parce que j'suis certaine que tu n'sais pas baiser en douceur." parce qu'il est comme son frère, bien trop prévisible, bien trop torturé, l'esprit confus, plein de questions constantes.

Elle se joint à lui, et pose un doigt sur ses lèvres tandis que son autre main s'aventure à glisser le long de son torse. Il respire mal, il a le souffle coupé. Sa poitrine s'agite brusquement et c'est d'ailleurs la seule partie de son corps en mouvement. Le regard lié au siens, Adjan ouvre doucement sa bouche et laisse son doigt s'introduire à l'intérieur, il le coince entre ses deux lèvres et le suce lascivement. Il plaque ses deux mains sur sa taille et la rapproche de lui. Adjan sent son sang se faire consumer par la lave qui circule frénétiquement dans ses veines. Il fourre l'une de ses mains sous son shorty et empoigne férocement sa fesse. Le voyou colle son bassin à celui de sa belle sœur et le remue, il veut qu'elle la sente, dans sa dureté maximal, il veut lui donner l'eau à la bouche. Il veut la faire succomber. Adjan veut Michaela.

Il descend ses deux mains sous ses deux cuisses et la soulève. Il la porte contre lui, il la serre si fort que si elle en avait envie, il lui serait impossible de s'enfuir. Michaela est prise au piège, Adjan la tient. Elle s'est engouffrée dans un drôle de pétrin. Il n'est pas préférable de songer au destin tragique qui attend cette pute. Il se déplace avec son corps dans les bras et la plaque contre la table, celle où son frère bouffe tous les soirs, celle où Adnan écoute son petit frère se plaindre en lui ayant servi sa boisson préférée. Adjan s'en fout. Une seule et unique idée trône dans son esprit actuellement, et c'est de niquer la nana de son frère. Il glisse alors ses lèvres sur sa mâchoire, tandis que sa main s'applique à caresser son entre-jambe au travers de ses vêtements. Ses doigts la titillent, il sent ses lèvres, son orifice au travers du tissu. Sa bouche bouffe sa peau. Ses lèvres trainent le long de son visage avant de les enfouir dans son cou. Ses caresses deviennent frénétiques, voir furieuses. Il la frotte incessamment, sans retenu, laissant échapper de sa bouche des grognements de bête. Il baise son visage avec envie et viens poser ses lèvres sur sa plaie encore saignante, il la lèche avec bestialité et goûte enfin à son sang. Il ferme les yeux, bascule sa tête en en arrière et lèche sa lèvre supérieure, alors tâchée de l'hémoglobine de la pute de son frère.

Ils enserrent alors sa gorge de ses deux mains et enfouie son regard dans le siens. Il monte sur la table en souriant salement, les genoux posés aux extrémités de sa taille. Adjan contracte ses doigts autour de sa gorge et soulève sa nuque pour la faire retomber violemment contre la table. Il lui fait taper sa tête avec force en la soulevant par le cou, et cela à plusieurs reprises. Il ne cesse pas de sourire. Il aime ce qu'il fait. Adjan prend du plaisir à lui faire du mal, un plaisir inouï. Le bruit de sa tête qui frappe le bois est une mélodie sans pareille, une musicalité qui envoute le beau yougoslave. Son visage de chienne devrait être figé quand elle grimace de douleur. Il s'approche de son oreille en serrant sa nuque contre la table, et lui susurre quelques mots. Je ne sais pas pour qui tu me prends, mais je ne suis en aucun de ceux avec qui tu peux t'amuser. Tu n'es qu'une pute, j'ai pas envie de te faire du mal, j'ai envie de te saigner, d'ouvrir ton ventre et de te regarder te vider de ton sang.

elle peut sentir cette tension palpable entre eux, adjan panique, elle le voit dans ses yeux, dans ses gestes. si bien qu'il veut qu'elle soit sienne, sans se soucier des conséquences, sans réaliser qu'il se fait du mal lui même. elle sourit michaela, quand il lui empoigne sauvagement la fesse, cette proximité fait battre son cœur aussi vite que celui de son invité. il se remue contre elle, il cherche à l'exciter, à lui montrer qu'il est maitre de ses pulsions charnelles. mais il n'en ai moindre, elle peut sentir sa peur qu'il lui transmet doucement, il ne sait pas ce qu'il fait, il ne sait pas où il va. il pense avoir le contrôle de la situation alors elle le laisse faire, elle sait que tout homme aime pouvoir exercer un pouvoir sur une femme. encore plus quand la femme en question n'est autre qu'une garce provocatrice, à l'image de michaela, sur laquelle il fantasme sans se cacher cette nuit.
elle se laisse emporter par la folie d'adjan lorsqu'il la soulève pour l'installer sur la table où mange adnan, cette idée la fait sourire, parce que où il est, il ne peut pas s'imaginer ce qu'il se passe actuellement dans son appartement. il la serre contre lui, comme s'il voulait lui montrer qu'il peut la protéger, mais elle ne croit pas aux mots, pas aux gestes qu'il peut lui offrir, parce qu'au fond de lui, il n'est qu'un monstre, il a cette peur au fond du ventre, cette envie de la dominer pour voir ce qu'il en est. elle ne se débat pas michaela, parce qu'elle n'en a pas la force, si jamais elle envisageait de bouger, il pourrait la broyer en un rien de temps, et regretter ses actes. finalement, ça pourrait être drôle de songer à un combat, mais ce qui l'est bien plus, c'est de le voir lutter contre ses pensées obscures, ses vieux démons qui ressurgissent un peu plus à mesure qu'il devient violent dans ses gestes. mais elle sent de la tendresse dans sa ruée vers son fantasme, elle sent qu'il ne pourrait pas lui faire de mal, il est bien trop faible, et même s'il veut démontrer le contraire, elle n'en reste pas moins impassible devant lui, le laissant faire d'elle l'objet qu'il désirait tant. la pute. sa chienne. il goûte à son sang adjan, la douleur est apaisée au simple contact de sa langue sur la plaie, c'est agréable de sentir bien, pour une fois. elle ferme les yeux, préférant s'abandonner totalement à lui, lui accordant son corps et son âme.

elle se laisse aller, elle s'abandonne michaela, elle n'entend plus les bruits qu'il peut y avoir autour d'elle, sa tête qui frappe violemment la table, le regard que lui accorde son tortionnaire alors qu'il continue dans son ascension pour la faire souffrir. et il arrive lentement à ses fins, elle se sent partir, elle sent qu'elle n'est pas loin de la mort, mais elle lutte, elle ne lui fera pas ce plaisir, elle ne lui offrira pas ce qu'il désire tant. ce sourire sadique qu'il affiche, ce plaisir qu'il prend à briser chaque parcelle de son corps, et pourtant, elle peut le sentir bander, elle sent son excitation, sa respiration saccadée, son palpitant qui ne demande qu'à quitter son corps. ces paroles qu'il prononce, qu'il lui susurre à l'oreille, et son rire qui ne peut s'empêcher de sortir. elle rit michaela, parce qu'elle sent sa faiblesse, et de sa main, elle le pousse délicatement, le sourire plaqué sur ses lèvres. "alors fais le." elle lève les yeux au ciel, il n'est pas capable de lui faire tant de mal. "saigne moi, détruis moi." elle tremble, parce qu'elle n'est même pas sûre de ce qu'elle dit, il pourrait la tuer, elle est remplie de doutes. "t'as peur adjan, peur parce que j'suis la seule à pouvoir à apaiser tes maux, à accepter ta folie, celle que tu caches au fond de toi." ses doigts viennent caresser son visage, une délicate caresse, un geste sans violence.

adjan n'est qu'un con, il a le don pour se foutre dans des situations embarrassantes. en étranglant sa nouvelle meilleure ennemie, il a eu le temps de songer à deux, ou trois trucs. pour être plus précis, adjan a réalisé quelque chose : il ne veut pas que michaela meurt, il tient pas à passer ces derniers instants avec elle dans ces conditions, non, pas elle. il espère voir ce visage sourire et non pas le voir pourrir au fil des semaines dans sa cave. alors il lâche sa gorge, il descend de cette maudite table et s'assied sur le canapé, sans écouter ce qu'elle marmonne. adjan plonge sa tête dans ses deux mains et il cogite, encore et encore. à vrai dire, ça fait beaucoup à encaisser en une soirée. il était sur le point de baiser la copine de son frère, puis de la tuer, et au final, il ne l'a pas fait parce qu'il ne le voulait pas. pourtant, c'est dans sa nature de buter des nanas ! c'est la première fois qu'il renonce à un meurtre. et c'est justement ça qui le tracasse au plus haut point. que lui arrive-t-il ? que fait-il avec elle ? que ressent-il ?

adjan ne croit pas à toutes ces histoires d'amour, et encore moins au coup de foudre, et il lui faudra du temps pour réaliser qu'il en a été pourtant bel et bien été victime. michaela lui fait littéralement tourner la tête. elle éveille ce quelque chose en lui qui change la donne. elle est différente, et il refuse de l'admettre.

je vais y aller. annonce-t-il en se levant subitement du divan. il tourne sur lui-même à la recherche de sa veste avant de se rappeler qu'il n'en avait pas. il la regarde alors en reculant. oublie cette soirée, oublie moi. il ne fait pas attention à là où il met ses pieds et manque de trébucher à cause de la bouteille d'alcool, toujours par terre. c'est le danger quand on marche - en arrière. adjan est tout affolé, il est gêné, il faudrait être aveugle pour ne pas remarquer qu'il a le béguin pour cette salope. le yougoslave s'enfuit alors de l'appartement.