(F) ALY MICHALKA ○ libre.

♢♢ history's a letter made of scarlet.
□ Ayant été utilisée comme pion au centre d'une histoire assez douloureuse de divorce entre son père et sa mère qui se battaient pour garder la maison familiale, elle ne s'est jamais vraiment sentie proche de ses parents et a grandi, fille unique, dans un climat de conflit, ce qui lui a résulté en un profond dégoût du mariage et des relations amoureuses en grandissant.
□ Ayant eu une éducation irréprochable et son père étant un passionné de voyages, il a transmis à Aria l'amour des langues. La jeune fille est maintenant polyglotte.
□ Alors qu'elle s'apprêtait à entrer sur le marché de l'emploi (ou à passer un cap important dans sa vie), une énorme dispute a éclaté entre ses parents, si bien qu'elle a décidé de partir, ne pouvant plus supporter l'ambiance familiale. Voulant vraiment voyager, après que son père lui en ait tant parlé, elle a pris ses économies méticuleusement amassées et a fait un an de parcours à travers l'Europe, complètement libre, allant là où elle le voulait. Elle vient de se poser à Madison, après son périple, depuis à peine plus d'un mois.

♢♢ you're in my veins and i cannot get you out.
w/ oskar goldriver C'était dans un train de nuit reliant Berlin à Vienne. Aria s'est endormie sur la banquette et s'est réveillée sur l'épaule d'un inconnu. Il lui a souri et le reste, comme ils disent, is history. Il leur fallu moins d'une heure pour surmonter la gêne, moins de deux pour s'attacher. Sans se consulter, le plus naturellement du monde, quand ils arrivèrent à destination, ils descendirent du train ensemble et se mirent à la recherche d'une auberge de jeunesse où poser leurs affaires. Cet américain, là par hasard, comme elle. Cette absurdité de à peine se connaître mais ne pas savoir comment se dire au revoir. Ils passèrent un mois à arpenter la belle Vienne. Il pensait tomber amoureux d'elle, et ça l'inquiétait. Elle se savait amoureuse, et ça le terrifiait. Ils savaient qu'ils ne pouvaient pas rester dans cette ville indéfiniment, mais si partir signifiait se séparer, alors ils préféraient faire dériver la conversation. Jusqu'à ce qu'Oskar lui avoue être amoureux d'elle. Sur le coup, la seule chose qu'elle trouva à faire fut l'embrasser, et ils vécurent une passion... qui ne dura qu'une nuit. Une fois que le soleil se fut levé, cette relation qui avait semblé si parfaite à Aria la veille, maintenant se montrait pour ce qu'elle était réellement, absurde. Après tout, il n'était qu'un charmeur, en vadrouille tout comme elle, et ils allaient bien finir par devoir se quitter. Ses instincts se réveillèrent et elle préféra lui dire clairement qu'elle regrettait ce qui s'était passé la veille. Elle savait qu'elle l'avait blessé mais tant pis, si c'était ce qu'il fallait pour qu'elle ne souffre pas, elle, alors c'était le principal. Lui, il s'en remettrait bien. « On ne peut pas faire ça. » « T'es toujours aussi dramatique, comme fille ? » « Arrête d'éviter la question. On ne peut pas. Tu l'as dit toi-même, tu veux rentrer. Moi je continue. Alors on arrête maintenant avant de ne pas vouloir prendre le même train. » Il baissa la tête, détourna le regard, et sourit. Je comprends. Oublie ça. Le coup dans la poitrine qu'il reçut fut si fort qu'il le renvoya droit à Madison, mais pas avant d'avoir donné à Aria un bout de papier sur lequel il avait écrit son adresse et lui affirmant que, quoi qu'il arrive, elle serait toujours la bienvenue.  « Qu'est-ce que je viendrais faire dans le Wisconsin ? » Elle avait raison, il le savait, mais se refusait à fermer la porte qu'elle avait claquée sur son nez. Deux ans ont passé depuis. Il a eu très peu de nouvelles d’elle, juste une carte postale de temps en temps, lui apprenant qu’elle a fait le tour de la Méditerranée. Elle lui a même écrit s’être installée à Rome et avoir décroché un petit boulot. Il pensait que ça s’arrêterait là, jusqu’à la dernière carte postale en date. « Ton offre tient toujours ? » Prête à se poser, à se laisser aimé, elle a traversé l'océan. Ce qu’elle ignorait, naïve et nostalgique qu'est Aria, contrairement à lui, c’est qu’après plus d’un an à essayer de l’oublier, Oskar a choisi de passer à autre chose. De charmeur sporadique, il est devenu un de ses séducteurs en série semblables à son père qui la dégoûtent. Squattant sa chambre d'amis, elle l'entend marcher à travers les murs, mais quand elle quitte sa chambre, il a disparu. Elle est venue pour le voir, et lui, par peur de son regard et des souvenirs qu'elle transmet, il la fuit.