rw ♢ coward

♢♢ all the past is just a lesson that we've learned.


« Papa, tu sais très bien que je déteste quand tu parle comme ça d'elle ! » Il me regarda, rouge de colère, la photo dans la main. Il la secoua, comme pour essayer de me faire passer un message que je n'arrivais pas à décrypter. Je secouai la tête. Il continuait. « Tu ne me dis pas ce que je dois dire ma fille, est-ce bien clair ? Ta mère, avait besoin de voir quelqu'un, et elle ne l'a pas fait. Point. C'était une droguée. » Je savais que ça lui faisait du mal à lui aussi de parler d'elle comme ça, mais il m'avais souvent répété, qu'il lui en voulait, de l'avoir laissé avec leurs deux enfants en bas-âge, alors qu'il avait tout fait pour la faire sortir du trou. Elle en avait fait de la tôle, elle en avait fait des conneries, pour pouvoir se procurer sa drogue. Mais lui, il était bêtement tombé amoureux de cette femme fragile, et pourtant terriblement belle et intelligente, mais bouffée par cette connerie d'héroïne. Il était encore amoureux, et finalement, en décédant, il avait décidé qu'elle lui avait brisé le coeur, et considérait qu'elle nous avait brisé à tous les trois. C'était pas faux, seulement, nous avions réussi à nous en remettre mon frère et moi, le plus dur, c'était mon père, qui avait toujours cette colère et cette tristesse, dont il arrivait pas à se débarrasser. « Mais je vous aime, et je ne regrette aucune mesure que j'ai prise avec vous Romy, je ne regrette même pas d'avoir quitté Daniella, pour vous. » Je le regardais, ironiquement surprise. « Daniella ... la brune, ou la rousse ? » Il rigola, je fis de même. « La blonde darling, tu n'y mettra jamais du tien toi ! » J'allai me mettre dans ses bras, et le serrai très fort. C'était ça notre relation. De l'amour, des incompréhensions, de la colère et surtout, beaucoup de taquineries.



« Il est néfaste pour toi Romy, il te pourrit la vie et tu es trop aveuglée. » Je regardais mon frère, les yeux pleins de larmes. Il parlait de mon petit copain, dont j'étais tombée folle amoureuse, grâce à sa manipulation, il me tenait fermement. « Je te dit ça, parce que je sais, qu'il faut qu'on te donne un coup, pour que tu comprenne. » Il passa sa main autour de mes épaules et posa sa tête sur un de mes épaules. Je posai la mienne sur la sienne, tout en reniflant. Il n'avait pas tort finalement, cet homme était dangereux, mais j'avais tellement peur de souffrir, que je me laissais faire, alors que ça me détruisais encore plus. Puis, mon petit ami, Robin, entra dans la pièce commune, où j'étais avec mon frère. Il était rouge de colère, un peu comme mon père quand il parlait de ma mère. Il me regardait. Je pris peur et reculai d'un coup, mon frère le regarda, choqué. « Pourquoi tu parle à ce mec Romyna, pourquoi ? Il te plait ? Tu l'a baisé ? » Je fis de grand gestes, pour essayer de récupérer ma voix. j'étais terrifiée. « Non ... non, c'est juste un collègue, un ami, rien de plus. » Il s'approcha, me regarda et me pris par le col. « T'as pris du plaisir au moins j'espère ? » Je sentis alors la présence de mon frère, qui tout d'un coup se jeta sur Robin. Il le plaqua contre un mur, malgré son jeune âge, il était robuste. Puis, il donna un coup dans le mur, juste à côté de la tête de mon petit ami. « Ma soeur c'est pas une pute ok ? Elle fait ce qu'elle veut, si elle veut parler à d'autres garçons que toi, elle le fait, t'as qu'à assurer, si tu veux pas penser qu'elle va voir ailleurs ! » Puis, il le relâcha, Robin essaya de reprendre sa respiration. Je ne pleurais pas, non, je respirais la liberté. Mon frère m'avais aidé, m'avais sauvée, et je m'étais rendue compte, que la colère dépasse parfois toutes nos forces.


« Salut toi. » Il ouvrit ses petits yeux, encore fatigués de la veille. Se retourna et me sourit. Je tenais le drap, collé à mon corps, les cheveux en bataille, le coude posé contre le matelas, je le regardai d'en haut. Il s'étira et me pris dans ses bras. J'embrassai son torse. Nous avions passé une nuit folle. Après un dîner au restaurant, nous étions allés chez moi, et après quelques verres de vins, nous avions passé la nuit ensemble. Ca faisait trois ans que je connaissais Caleb. Il avait travaillé pour moi en tant qu'homme à tout faire chez moi. Genre, l'électricité, la plomberie, la mécanique de ma voiture, ou encore la peinture de ma buanderie. Seulement, difficile de rester tout ce temps, sans succomber au désir. Ca faisait alors deux mois que nous étions ensemble, officiellement, mais six mois que nous faisions nuits sur nuits, à se voir en cachette. Je me relevai et m'appuyai sur son torse. « Temps que je me prépare pour partir  au travail, tu n'oublie pas de fermer la porte ? » Je l'embrassai, puis me relevai. « Pas trop courte la jupe. » Je ris. « Bon, d'accord, je met rien alors. » Il sourit, puis passa sa main sur son visage. J'étais quand même bien avec lui.