✩ shape of love

♢♢ no more hiding who i wanna be, this is me.

Thea est née à Madison en plein mois d’août, deuxième enfant de la famille Carlyle, elle ne sera pas la dernière bien longtemps. La famille Carlyle est une famille américaine moyenne, personne n'a jamais manqué de rien mais n'a jamais été pourri gâté non plus. ✩ elle a longtemps été une petite fille à maman, sous-entendue qu'elle ne quittait jamais les jupons de sa mère et qu'elle courrait se plaindre à sa génitrice dès qu'elle en sentait le besoin - et ce jusqu'au début de l'adolescence et encore quelques fois après et même encore aujourd'hui... ✩ Indépendante financièrement depuis quelques mois, elle n'a toujours pas quitté le cocon familial tout simplement parce qu'elle ne s'en sent pas capable, elle reste encore une petite fille qui a besoin de la présence rassurante de ses parents.✩ Thea a toujours été attirée par la communication, bon je vous l'accorde ça ne saute pas aux yeux lorsqu'on la rencontre, pourtant elle est très douée pour son travail. La gestion de l'image ça la connait, petit problème, elle ne sait pas l'appliquer à elle-même. ✩ Elle est un peu réservée et surtout elle fuit le conflit pourtant elle sait faire preuve d'une grande répartie une fois seule devant son miroir. On peut dire qu'elle se laisse un peu marcher sur les pieds mais lorsqu'elle arrive à saturation mieux vaut pas être aux alentours. ✩ Elle trouve son employeur odieux, un petit con d'athlète qui enchaîne les attachées de presse parce qu'aucune ne trouve grâce à ses yeux, Thea est la quatorzième en l'espace d'un an. ✩ Elle mesure 1m58, elle est assez petite et elle le sait. C'est pour cette raison qu'elle vit 24h/7j avec des talons, c'est de loin son plus gros complexe. ✩ Elle a le cœur sur la main, pour sa famille et ses proches, il n'y a rien qu'elle ne pourrait faire. ✩ Une autre chose que vous devriez savoir sur la brunette, ce sont ses crises d'angoisses/de stress. Thea se met constamment la pression toute seule pour des broutilles...Quelques minutes de retard chez le coiffeur et elle est capable de partir en crise de larmes en s'excusant. Bon c'est assez rare qu'on en arrive aux crises de larmes mais c'est déjà arrivé.✩ A vingt-cinq ans, Thea est toujours une grande rêveuse. Elle croit au grand amour comme dans les films et les romans qu'elle lit...Puis certains jours, elle est plus réaliste et ce dit qu'elle finira toute seule avec des centaines de livres pour seule compagnie.  

♢♢ all the past is just a lesson that we've learned.

Sparks will fly, they ignite our bones
But when they strike, we light up the world

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Le soleil éclaire et réchauffe la petite baie choisie par la famille Carlyle pour y passer la journée. Thea est sous le parasol appuyée contre sa mère qui tourne machinalement les pages d'un magazine féminin. Thea voit les photos et certains mots mais elle ne comprend pas l’intérêt du magazine, son journal de mickey est  de loin plus intéressant mais elle souhaite rester aux cotés de sa mère alors elle fait semblant de s'y intéresser. « Thea, pourquoi n'irais-tu pas jouer avec ton frère et ta soeur ? Ils ont l'air de construire un château de sable super cool...» Thea ne quitte pas le magazine des yeux et secoue fermement la tête en signe de négation. Son frère et sa soeur sont bien trop loin et elle ne veut pas quitter sa mère. De petites larmes roulent le long de ses pommettes. « Rhys, laisse-la tranquille, tu vois bien qu'elle n'en a pas envie !» Un long silence s'installe entre les deux parents, Thea ose à peine lever les yeux vers sa mère. Finalement c'est son père qui part pour aller se baigner non sans lancer un dernier mot à sa femme. « Tu la couves trop et ce n'est pas l'aider !» Lorsqu'elle vit le regard de sa mère se poser sur elle, elle sentit sa mère en pleine interrogation. Thea - alors âgée de huit ans - se blottit d'avantage contre sa mère qui serra fort ses bras autour de fille. L'avenir donnera raison à Monsieur Carlyle...

« Cette interview ne sera pas publiée, je m'y oppose !» Thea poussa un long soupir, les bras chargés d'un gobelet de café et de sa tablette électronique sus laquelle elle prend ses notes. Elle se frotta le visage sans prendre la peine d'écoute le reste de la discussion houleuse entre le journaliste sportif et son patron. C'était la seule interview qu'il avait accepté en l'espace de deux semaines et il n'allait pas la faire publier, Thea était à bout de nerfs. « Café !» Il approcha brusquement d'elle et tendit la main pour reprendre son gobelet de café. « C'est froid ! Vous êtes vraiment incapable...» Thea est d'ordinaire très calme et réservée, elle ne réponds pas lorsqu'on l'agresse un peu mais avec son employeur elle touchait le fond. Il était odieux et imbu de sa personne, il traitait tout le monde de façon hautaine et Thea ne supportait plus ses petites remarques acerbes. « Oui, c'est froid peut-etre parce que cela fait plus d'une heure que vous êtes avec ce journaliste à refuser de répondre à chacune de ses questions !» Il toussa, s'étranglant avec sa gorgée de café, la réaction de Thea était nouvelle pour lui et aussi pour beaucoup puisqu'un silence s'installa dans la pièce...Elle réalisa vite son imprudence et baissa les yeux en marmonnant de plates excuses. « Je...Pardonnez-moi...» D'une pression sur son menton, il lui remonta le visage jusqu'à se retrouver les yeux dans les yeux. La distance était très réduite entre deux et Thea sentit ses joues prendre feu. « Je peux vous virer en un claquement de doigt, ne l'oubliez pas !» Il relâcha son emprise et lâcha volontairement son café à ses pieds.

Installée confortablement sur les chaises longues au bord de la piscine chez ses parents, Thea se relaxe durant son temps libre qui semble se faire de plus en plus rare. Son patron semble prendre un malin plaisir à l'appeler à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit pour diverses raisons. « Thea, tu as vraiment une mauvaise mine...» Elle s'efforça de sourire pour essayer de rassurer sa mère mais cela ne marcha pas vraiment. Sa soeur assise à ses cotés se redressa; « Sincèrement Tee, démissionne ! Ce gars est un con.» Elle soupira longuement avant d'aller s'asseoir au bord de la piscine, laissant tomber ses jambes dans l'eau. « Je n'ai commencé qu'il n'y a que quelques mois, démissionner là maintenant, ne m'aidera pas dans ma carrière...» Thea savait qu'elle avait raison et sa mère et sa soeur aussi puisqu'elles se contentèrent de soupirer à la tour. Son patron était le roi des ordures mais il payait bien et surtout il était un athlète renommé, c'était une chance pour Thea d'avoir un boulot si intéressant tout juste à la sortie de son école. Elle secoua la tête pour enlever toutes pensées négatives et sauta dans la piscine en arrosant abondamment sa soeur. Occupée à s'amuser avec sa famille et à profiter un peu d'eux, Thea ne se rendit pas compte de son téléphone qui vibrait sur sa chaise longue.

Serrée dans une robe plus vulgaire que glamour selon Thea, elle se demande encore pourquoi elle n'a décroché ce foutu téléphone lorsqu'il était encore temps ! « Ne faites pas cette tête ! C'est de votre faute, vous deviez me trouver un rencard pour cette soirée, vous n'avez pas répondu à votre téléphone donc vous vous y collez. Et croyez-moi ça ne me ravi pas non plus ! » Elle mordit la lèvre inférieure pour ne pas lui répliquer d'aller se faire voir. Ils s'avancèrent cote à cote sur le long tapis rouge de cette soirée de charité. La soirée sembla durer des heures pour la pauvre Thea, lui enchaînait les interviews et pour une fois, il était de bonne humeur et jouait le jeu des caméras jusqu'à cette question...Thea n'écoutait que d'une oreilles les interviews puisque toutes se ressemblaient alors elle ne comprit pas véritablement la teneur de l'énervement soudain de son employeur. « Vous n'avez aucun droit de parler de ma mère, son of bitch !» Son poing atterri dans le nez du journaliste qui gardait cependant un large sourire - surement satisfait d'avoir mis en rogne l'athlète connu pour son tempérament de feu - Thea attrapa son patron par le bras et avec l'aide d'autres personnes réussit à l'extraire de la soirée. Ils étaient à présent dans le taxi, aucun d'eux ne pipait mot. Il s'engouffra dans sa villa et Thea le suivit un peu mal à l'aise, c'était la première fois qu'elle mettait les pieds ici. D'habitude, ils se rencontraient au club ou alors dans des cafés. « Je vais vous chercher de la glace pour votre main...» Elle se rendit dans la cuisine à grandes enjambées, puis lorsqu'elle revint dans le salon, il était là allongé sur l'un des canapés, un verre de whisky à la main et des larmes qui roulèrent le long de joues. La gêne se fut encore plus intense, elle n'avait jamais vu cette facette de son patron, jamais elle ne l'aurait pensé capable de pleurer. Elle s'accroupit à coté de lui et déposa soigneusement la glace sur la main endolorie. « C'est pour cela que je déteste les interviews...J'étais sur qu'un jour on viendrait me parler de ma mère...Elle me déteste ! Rien que l'année dernière, elle est venue à un de mes matchs vêtue aux couleurs de mon adversaire.» Puis il se tu. Thea pouvait sentir qu'il y avait beaucoup plus sous cette histoire mais il n'était pas prêt à parler et elle n'avait aucun droit de le lui demander. Elle allait se relever lorsqu'il posa délicatement sa main sur la sienne. « Restez...s'il vous plait !» Elle n'était pas sure de ce qui la choquait le plus; la notion de politesse qu'il venait d'utiliser ou alors la tristesse dans la sa voix. Mais aucun des deux ne fut plus choquant que le baiser qu'il déposa ensuite sur ses lèvres.